Shadoks!
Ga Bu Zo Miam
au MIAM, 23 Quai Maréchal de Lattre de Tassigny, 34200 Sète
Atterrissage réussi : en quelques jours, ces petits personnages, mi-hommes mi-oiseaux, occupent le devant de la scène, suscitant un débat sans précédent entre « pour » et « contre ».
Créateur des SHADOKS, Jacques Rouxel (1931 – 2004) est resté un auteur modeste et discret. D’une adolescence passée à New-York, il rapporte les leçons des comics américains ; tout en se revendiquant d’Alphonse Allais et d’Alfred Jarry, Rouxel affiche à la fois un goût pour l’absurde et une fascination pour les machines. Son entrée au Service de la recherche de l’ORTF dirigé alors par Pierre Schaeffer, père de la musique concrète et de la musique électroacoustique, va faire le reste.
On connait la suite : série après série – on dirait aujourd’hui saison après saison – les SHADOKS s’imposent comme une des oeuvres les plus originales du paysage audiovisuel français.
Près d’un demi-siècle plus tard, que reste-t-il de cette oeuvre inclassable ?
En réponse à cette question, le Musée International des arts modestes (MIAM) présente l’exposition « SHADOKS ! Ga Bu Zo Miam », manifestation d’envergure qui propose à la fois un retour sur la genèse de cette extraordinaire aventure artistique, audiovisuelle et culturelle, et une investigation de son héritage au travers d’oeuvres d’aujourd’hui.
L’exposition SHADOKS ! est conçue et réalisée par le MIAM en partenariat avec aaa production** et l’Institut National de l’Audiovisuel (INA)
Commissaire général: Norbert Duffort
Commissaire associé: Thierry Dejean
Pour la première fois, les documents originaux (dessins préparatoires, plans, storyboards, celluloïds… ) créés par Jacques Rouxel comme autant d’étapes du process de création des SHADOKS, les documents promotionnels (affiches, brochures, presse… ), et les produits dérivés (BD, Comic strips, figurines… ) sont présentés en confrontation avec des oeuvres d’artistes contemporains cultivant les mêmes questionnements existentiels : « pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué », « rien ne se perd, tout est dans tout »,
«ne pas savoir où l’on va »…
Il y est question de l’apprentissage du langage et des savoirs (« oublier pour apprendre ») sur fond de machines improbables et de conquête de l’espace. En bref, il s’agît de « raconter des choses qui ne veulent rien dire ».
ARTISTES: L’exposition montre les oeuvres de Saâdane Afif, Isabelle Arthuis, Gilles Barbier, Basserode, Glen Baxter, Ben, Julien Berthier, Sébastien Blanco, Michel Blazy, Marinus Boezem, Olga Boldyreff, Jean-Yves Brelivet, Claire Bretécher, Frédéric Bruly Bouabré, Jacques Carelman, Patrice Carré, Claude Closky, Delphine Coindet, Gérard Collin-Thiébaut, Jean Dewasne, Eric Duyckaerts, Etienne-Martin, Lili Fantozzi, Filip Francis, Michel Gerson, Chester Gould, Gaël Grivet, Raymond Hains, Joël Hubaut, Anabelle Hulaut, Wendy Jacob, Alain Jacquet, Alfred Jarry, Magdalena Jitrik, Véronique Joumard, Bouchra Khalili, Joseph Kosuth, Arnaud Labelle-Rojoux, Bertrand Lavier, Frédéric Lefever, Saverio Lucariello, Hamid Mahgraoui, Antoni Miralda, Joan Miró, Charles M. Schulz, Joachim Mogarra, Laurent Moriceau, David Nash, Lisa Oppeinheim, Panamarenko, Emmanuel Pereire, Régis Perray, Françoise Pétrovich, Steven Pippin, Joan Rabascall, Nicolas Rubinstein, Jean-Jacques Rullier, Driss Sans-Arcidet, Sarkis, Alain Séchas, David Shrigley, Klaus Staeck, Taroop & Glabel, Hervé Télémaque, Jean Tinguely, Henry Ughetto, Patrick Van Caeckenbergh, Niek Van de Steeg, Yolanda Tabanera, Véronique Verstraete, Jacques Villeglé, Davor Vrankic, ainsi que l’incroyable collection d’Hélène Toulbot et la Musique originale de Robert Cohen-Solal…