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Hervé Di Rosa change à nouveau de domicile. Il habite une chambre rue Jules Vallès dans le XIe arrondissement et partage durant quelques mois un atelier rue Pierre Sarrazin – une agence de voyage inoccupée – avec François Boisrond.

Il fait trois expositions personnelles durant l’année : à la galerie Eva Keppel à Düsseldorf, à la galerie Riejke Swart à Amsterdam et à la galerie Gillespie-Laage-Salomon à Paris. C’est à cette occasion qu’il présente pour la première fois certains de ses personnages mis en volume par son frère Buddy.

En septembre, il expose avec François Boisrond à la galerie 121 à Anvers.

C’est toujours avec ce dernier qu’il crée une affiche «Félix Potin» («L’Art en sous-sol ou Félix Potin vu par le groupe Figuration libre», Régie Métrobus et Fondation Bélier), collée dans 250 stations du métro parisien.

En octobre, dans les anciens ateliers de décoration de la Comédie de Caen, il peint «en direct» une toile de 8 x 4 mètres qu’il qualifie de plus grande page de BD du monde, sans réellement de scénario mais accumulation de petites sensations imagées qui finissent par provoquer une grande sensation émotionnelle.

Il participe à de nombreuses expositions collectives dont «Statement one. Four contemporary French Artists», galerie Holly Solomon à New York. Il y présente des peintures réalisées sur de vieux sacs de jute. À l’inauguration de l’exposition il confie à Jack Lang, alors ministre de la Culture : mon père, il est docker à Sète. Ces sacs il les a portés toute sa vie pour presque rien, moi pour le venger, je peins dessus et je les vends chers.

L’univers pictural d’Hervé Di Rosa se concentre en une série de personnages constituant une mythologie personnelle. Durant toute cette période les héros et les super-héros de la «Diromythologie» entretiennent des rapports confus aussi bien avec le milieu de la bande dessinée que celui de l’art contemporain : on nous a longtemps fait croire que la peinture avait quelque chose de sacré et que tout le monde ne pouvait pas y toucher. Moi j’y ai touché et je ne me suis pas brûlé la main.
Toujours soucieux de ne pas s’enfermer dans le monde de la peinture, il élabore avec Louis Jammes un travail qui mêle peinture et photo. À la fin de l’année il emménage dans un studio rue Piat dans le XXe.